
C'est ici que tout a commencé, à Rivière-du-Loup!
Nous habitions toutes les deux l'Auberge de jeunesse. Quelle aventure! Quelles soirées enivrées à chanter, à danser, à manger, à rigoler, à discuter, à vouloir tout révolutionner ... Avec les autres hurluberlus, nous avions pris possession de cet endroit qui nous semblait désormais notre demeure.
Tu étais l'aînée du groupe de CFCIstes, j'étais la cadette.
Au fil des semaines, on s'observait. J'étais intimidée, impressionnée. Je venais à peine de terminer mon Cégep et j'habitais encore chez mes parents. Tu avais étudié en cinéma et tu travaillais dans ce domaine. J'avais devant moi une femme. Une femme qui connaissait la vie autrement que moi, qui sortait à peine du nid familial. J'étais timide, peu sur de moi. Bref, nos premiers contacts ont été empreints d'incertitudes, mais de curiosité aussi. Qui peut-elle bien être?
Nous ne savions probablement pas à cette époque ce que l'avenir nous réservait. Une amitié haute en couleur, en saveur, en bonheur! J'ai beaucoup appris en ta compagnie! Sincèrement!
Après cette expérience africaine, nous avons gardé contact. J'ai habité ton appartement. J'ai habité chez toi, dans ton univers qui était si différent du mien, mais qui me réconfortait tant! C'est à partir de ce moment que nous avons commencé à dormir en cuiller, à fumer des cigarettes au réveil, à se raconter. J'adorais!
Petit à petit, l'oiseau fait son nid... Petit à petit, j'apprenais à te connaître et je me laissais découvrir par toi, ce qui n'était (et n'est) pas toujours facile. Petit à petit on s'est appréciée à notre juste valeur. J'en suis convaincue.
Ensuite est venu l'homme de ta vie, Yacou. Tu l'aimes tant. Ainsi, ton bonheur est le mien. J'apprend à le connaître et découvre de belles choses sous sa grande discrétion.
Puis, il y a eu Akim et le syndicat de protection de cet enfant. Ce fut un privilège d'être à tes côtés à sa naissance. Vous étiez si beaux! En symbiose. Tu seras sans aucun doute un modèle de mère pour moi.
Tu es un modèle pour moi. Ta sensibilité, ta chaleur, ton écoute, ta présence, ta générosité, ton sens de l'honneur, de l'humour, de l'amitié, de la fidélité ... Fidélité!! Bon ... Il y a aussi Nycole Nycole Nycole Nycole et Fanny Fanny Fanny Fanny ... Mais, tu sais, je te pardonne, parce que cela n'altère aucunement ce qui nous uni. Heureusement !
Joyeuse quarantième année à toi mon amie!
Affectueusement,
J.